Au CHRU de Tours, la sophrologie a remplacé la morphine pour la prise en charge de la douleur
Dans le cadre de la journée mondiale de la douleur, le CHRU propose ce mardi des consultations pour sensibiliser les patients sur l’évaluation et la prise en charge de la douleur. Soit de manière médicamenteuse, soit à l’aide de la sophrologie, de l’hypnose ou encore de l’acupuncture.
Elle a souvent été négligée, et ce n’est que depuis 1996 que la douleur est prise en compte en France. A l’occasion de la journée mondiale de la douleur, le CHRU de Tours propose des consultations à l’hôpital Bretonneau, à Trousseau et sur le site de l’Ermitage de 10h à 15h30.
Sur les six premiers mois de l’année, les médecins ont effectué plus de 1.500 consultations, soit plus de 3.000 sur toute l’année 2014. Au CHRU de Tours, 10 personnes forment l’équipe qui prend en charge la douleur auprès des patients. Il y a deux algologues, des médecins spécialistes, c’est le cas d’Anne Philippe. Soulager la douleur nécessite de moins en moins de médicaments style morphine. La médecine se tourne de plus en plus vers des techniques jusque là pas très reconnues par le corps médical. « On utilise de plus en plus destechniques comme la sophrologie, l’hypnose, l’acupuncture« précise Anne Philippe. « C’est l’avenir » dit-elle et « de plus en plus de patients arrêtent la prise en charge médicamenteuse pour une prise en charge moins conventionnelle« .
Je gère ma douleur avec la sophrologie. C’est le cas de Céline Borde qui souffre depuis 20 ans de la maladie de Crohn qui provoque des rhumatismes inflammatoires de la tête aux pieds. Depuis 4 mois elle fait de la sophrologie. » Tout se passe au niveau de la tête. Avec la sophrologie on arrive à se libérer de choses. La douleur je l’aie mais je la gère plus facilement« .
Depuis 3 mois, le CHRU de Tours est reconnu comme étant un centre d’évaluation et de traitement de la douleur, mais les moyens sont encore trop limités aujourd’hui pour répondre à la demande.
Lors du dernier tournoi de Roland-Garros, Tsonga a affiché un visage différent des années précédentes. Plus serein, il semblait imperméable à la pression. Le Manceau pratique la sophrologie pour harmoniser son corps et son esprit et surtout, pour chasser ses peurs et son stress. « Il s’est remis en question et surtout il s’est recentré sur lui-même, » explique Nicolas Escudé, un de ses conseillers, qui ajoute : « avant, il avait tendance à se disperser sur le terrain. Depuis le début de cette quinzaine, il a l’air d’avoir compris pas mal de choses et c’est assez remarquable. »
La sophrologie pour une performance sportive optimale
Pour parvenir à un haut niveau dans de bonnes conditions, beaucoup de sportifs utilisent la sophrologie en préparation mentale. Car à ce niveau, le mental fait toute la différence. Motivation, concentration, maîtrise du stress, confiance en soi sont en effet la clé de la réussite.
Un match crucial, une pression psychologique intense, une tension musculaire excessive… Chaque sportif y est soumis et sait combien l’excès de stress peut quelques fois lui faire perdre ses moyens et faire basculer le cours des événements.
Non maîtrisé, le stress peut entraîner de nombreux facteurs d’échec, comme un rétrécissement du champ de vision, une mauvaise coordination motrice, des problèmes de timing (trop impulsif ou bien trop lent) à des moments décisifs, ou bien des pensées parasites qui viennent troubler la capacité d’action du sportif.
Pire encore, le stress est parfois à l’origine de blessures dues à une tension musculaire trop importante ou à un manque de concentration. Le travail sophrologique, en affinant les sensations, va entre autres permettre à l’athlète de gérer ce stress finement et automatiquement pour une performance optimale.
Raymond Abrezol est l’un des premiers Sophrologues à avoir utilisé les techniques de sophrologie appliquées au sport en tant que préparateur mental. Il a ainsi contribué à l’obtention de plus de 200 Médailles Olympiques et de championnats du monde grâce à la pratique de la sophro-pédagogie sportive.
Les intérêts de la sophrologie pour les sportifs
La sophrologie présente plusieurs intérêts pour le sportif qui doit accomplir des actions et des gestes très précis dans des conditions stressantes. D’un autre coté, le sportif a besoin d’un certain niveau de stress pour performer. L’idéal sera donc un stress maximal positif (ou eustress) sans basculer dans l’excès (surstress). La pratique régulière de la sophrologie permet cette gestion du stress.
La sophrologie développe également la connaissance et la maîtrise du corps, la capacité à sentir son corps et son positionnement afin de gagner en précision. Une perception fine et précise des mouvements, des accélérations, par exemple. Elle permet également de gérer son effort et de ne plus solliciter les muscles inutilement par une tension accrue et mal orientée. Le travail sur la respiration vient compléter le travail de gestion du stress en offrant d’excellents outils d’oxygénation rapide et en agissant en profondeur.
La faculté de concentration dans l’ici et maintenant, développée par la sophrologie, va permettre au sportif de ne plus être dispersé par des pensées parasites ou des éléments extérieurs perturbateurs. La compétition, dans son exigence de performance, peut avoir des conséquences sur le sportif dans son estime de soi, estime régulièrement remise en question.
Le travail de confiance en soi va désamorcer les stratégies inconscientes d’échec, la motivation du sportif pourra alors exprimer son plein potentiel. Car la sophrologie permet à chacun de mieux se connaître, d’identifier ses craintes et de mieux se situer par rapport à ses objectifs, à l’adversaire, au public…
La sophrologie apprend également à reprogrammer la sensation de douleur : en se concentrant sur d’autres perceptions, en visualisant des images de bien-être, et en maîtrisant sa respiration.
Enfin, la gestion de l’émotionnel (pierre angulaire du travail de sophrologie) contribue à l’efficience du sportif qui reste concentré sur son objectif en toutes circonstances.
« L’humanité se prend trop au sérieux. C’est le péché originel de notre monde.
Si l’homme des cavernes avait su rire, le cours de l’histoire eut été changé. »
Oscar Wilde
Le 3 mai c’est la 17e journée mondiale du rire
La journée mondiale du rire existe depuis 1998… comme les occasions de rire ne sont pas si nombreuses, profitons-en et commençons pas une devinette :
Savez-vous ce que font les Québécois chaque jour pendant 3/4 d’heure ?
– Ils se rendent au travail ?
– Ils sont inquiets à cause de la crise financière internationale ?
– Ils réfléchissent à leur menu du lendemain ?
Bien que tout cela soit possible, la réponse à la question est ailleurs : chaque jour, ils passent plus de 45 minutes à rire !
Un enfant rit en moyenne 300 à 400 fois par jour. L’adulte ne rirait lui que 20 fois par jours. Des études démontrent que les individus laissent de moins en moins de place au rire : 19 minutes en 1939, 6 minutes en 1983 et moins d’une minute aujourd’hui. Des chiffres surprenants surtout lorsqu’on sait que 7% des français prétendent ne pas rire du tout. La tendance est la même à l’échelle mondiale.
Les raisons sont difficiles à expliquer même si les rythmes de vie stressants et les conventions sociales intransigeantes induisent une pression sociale généralisée (carrière professionnelle, compétitivité, rendement, etc.). Selon les médecins, 10 à 15 minutes de rire par jour permettraient pourtant de se maintenir en bonne santé. Concrètement, le rire a des répercussions sur :
La douleur.En distrayant et en réduisant les tensions musculaires, le rire permet d’agir sur la douleur. Il augmente la production de catécholamines, des anti-inflammatoires aux propriétés antidépressives qui agissent comme une morphine naturelle.
Le système immunitaire. En riant, les échanges respiratoires sont 3 fois plus importants qu’à l’état normal. L’organisme reconstitue ainsi ses réserves en oxygène.
Le sommeil : en supprimant les tensions, le rire nous détend et permet de s’endormir plus facilement. Un bon remède contre l’insomnie !
Le stress. Le diaphragme est sollicité et la respiration est régulée lorsqu’on rit. Ainsi les tensions peuvent plus facilement être évacuées. Le rire détend grâce au sentiment de convivialité et d’humour qu’il induit.
L’énergie. Le rire influence l’humeur, nous rendant joyeux et énergiques. Cela peut avoir des répercussions sur notre santé psychique. En riant, l’organisme libère des endorphines qui ont un effet antidépresseur et anxiolytique.
La thérapie par le rire englobe un certain nombre de pratiques. On parlera selon le lieu de rigologie, de rigolothérapie, de yoga du rire, de gélothérapie ou encore de rirothérapie.
En France, la rigologie a été élaborée en 2002 par Corinne Cossero. Elle a fondé L’Ecole Internationale du Rire qui utilise un ensemble de techniques psycho-corporelles d’éducation émotionnelle destiné à stimuler la joie de vivre, l’optimisme, la créativité et d’une manière plus générale la bonne santé mentale, émotionnelle et physique. Ainsi des rigologues sont formés à ces pratiques jusqu’au Canada.
Des études ont montré que le rire intentionnel produit les mêmes effets physiologiques et psychiques que le rire spontané. Ainsi différents outils ont été pensés :
Le yoga du rire. C’est une pratique développée par le Dr Madan Kataria qui affirme que le rire permet de stimuler la sécrétion d’endorphine, l’hormone du bonheur. Le yoga du rire n’utilise pas l’humour pour faire rire. Il fait appel à ce que le Dr Kataria nomme « le rire sans raison », le rire spontané de l’enfant que chaque adulte a en lui mais qu’il refoule la plupart du temps. Une séance type comporte des exercices de rire, d’étirements, de relaxation et de respirations empruntées au yoga.
La Sophrologie Ludique®. Elle a été créée par Claudia Sanchez et Ricardo Lopez en 1985 à la faculté de Sophrologie sociale en Colombie. Elle est une invitation à vivre pleinement son corps et sa conscience à travers une dimension créative offerte par l’aspect ludique et une dimension profonde par la sophrologie caycedienne.
Les jeux. Le jeu renvoie à l’enfant, ce qui prédispose au rire. Il peut s’agir de jeux d’éveil, de coopération, de brise-glace, de détente ou d’expression. Tous permettent de lâcher prise, d’évacuer le stress et d’oublier la peur du ridicule car l’idée est belle et bien de gagner. Il permet aussi de renforcer la cohésion du groupe en créant le contact entre les uns et les autres. Cela instaure aussi un climat de confiance important pour pouvoir se vider l’esprit.
La méditation du rire s’effectue généralement en fin de séance de rire mais elle peut aussi se pratiquer seule. En position allongée, les participants se détendent et laissent émerger ce qu’ils ont en eux, qu’il s’agisse de rires ou de pleurs. La plupart du temps la séance se termine par un fou rire général grâce à un phénomène de contagion. Les tensions physiques et émotionnelles
Le photographe David Ken photographie gratuitement des personnes en train d’éclater de rire et intervient en entreprise pour financer des journées LOL dans les hôpitaux, comme à Necker-Enfants malades. Un « lâcher-prise »qui fait du bien aux enfants malades comme aux soignants.